Porto Rico
Sur l’île de Porto Rico (américaine depuis 1897), le rhum est une activité beaucoup plus récente que dans le reste des Caraïbes. La production de rhum a vraiment commencé avec l’arrivée de planteurs (français, hollandais, anglais, espagnols…) pendant ce qu’on a appelé le Boom du sucre dans les années 1860.
S’ils apportèrent leur savoir-faire ce sont les migrants espagnols qui imposèrent leur style au final. Pendant longtemps le gouvernement américain a longtemps, à la manière du mercantilisme européen, maintenu l’île dans un rôle de producteur de matières premières, et donc de sucre et non de rhum.
Néanmoins, dès les années 30, et encore plus après la guerre, le gouvernement américain prit un certain nombre de mesures fiscales incitatives qui permirent le développement de l’industrie du rhum. Dès 1936, Bacardi sut en profiter pour éviter les accises et bénéficia donc d’un point de chute à l’arrivée de Castro.
A côté de ce Bacardi, la distillerie Serallès a su perdurer et elle reste la plus importante sur le plan local, quantitativement mais aussi qualitativement. Son DON Q (en hommage à Don Quichotte) Gran Añejo témoigne de son savoir-faire.
République Dominicaine
Partageant la grande île d’Hispaniola avec Haïti, la république de Saint-Domingue a pourtant connu une évolution radicalement différente. C’est ici que furent développées les premières plantations de canne à sucre après les voyages de Christophe Colomb, et l’industrie sucrière a longtemps constitué une activité majeure.
Bien que longtemps espagnole, Saint-Domingue a été de longue date “satellisée” par les Etats-Unis, qui s’intéressaient davantage au sucre qu’au rhum. Toutefois, à la fin du 19ème siècle, des émigrants d’origine cubaine ou espagnole ont implanté des distilleries dont trois sont toujours en activité : Bermudez, Brugal et Barceló.
Ils ont développé un style proche de celui des rhums cubains : légers, élégants, distillés en alambic à colonne et connaissant un réel vieillissement dans des fûts de chêne américain. Longtemps réservés au seul marché local, les rhums dominicains, de façon similaire à l’évolution des cigares, se sont développés à l’exportation, profitant de la carence cubaine. Il leur manque peut-être encore le soutien d’un vrai réseau international pour être mieux appréciés.
Rhums de la Republique Dominicaine
Source : DUGAS Paris – 4, avenue des Terroirs de France – 75012 PARIS – Le Guide du Rhum 2014 – L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération
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